





Vous avez dit sexisme royal ?
Lady Diana, icône de royauté et de mode, a elle aussi subi, malgré son aura planétaire, et en dehors du harcèlement violent alimenté par la presse, un véritable et douloureux "body shaming" voire un "slut shaming" bien décomplexé, bien dans son époque. Autrement dit : des jugements plaqués sur sa sexualité - supposée - mais aussi son physique, son corps, son attitude...
La preuve ?
On apprend aujourd'hui par la voix même du principal concerné que certaines de ses tenues ont été carrément refusées par son styliste car considérées comme... Beaucoup "trop légères" et "pas assez princesse", comprendre, trop "sexy" pour une femme de la prestance de Lady Diana.
On devine aisément le degré de sexisme là-dedans. L'ironie étant que Lady Di s'est volontiers émancipée du cadre trop restreint de la mode princière, au fur et à mesure que sa silhouette se libérait de la famille royale et surtout, du prince Charles.
Diana en somme n'avait pas le droit d'être "sexy", nous apprennent ces révélations estampillées FOX News. Mais de quelles robes parle-t-on au juste ?
"Elle ne m'a surpris qu'une seule fois niveau garde robe", a effectivement asséné le créateur de mode Jacques Azagury auprès de FOX News à propos des choix fashion de la regrettée princesse de Galles.
"Diana m'a étonné un jour : elle voulait des robes ultra courtes, et nous ne l'avons pas autorisée", a-t-il dit à la FOX, "surtout pour cette robe bleue, la fameuse robe du Lac des Cygnes de juin 1997... Le décolleté était assez profond en vérité... et de toute façon assez court, et elle voulait une robe encore plus courte que prévu !..."
Robe à retrouver ci-contre en images...
Décolleté jugé trop "profond", robe "trop courte"... On reconnaît là la rhétorique patriarcale.
Et l'intéressé de poursuivre auprès de la chaîne d'infos américaine : "Nous lui avons juste dit : “Écoute, tu n'auras plus de robe et tu es une princesse. Il ne faut pas oublier que tu es une princesse.”
Un discours d'un autre temps, qui tutoie sévèrement le slut shaming : difficile de ne pas envisager tout ce que le styliste oppose à l'archétype de la princesse. Si Lady Di ne s'habille pas comme une princesse, comment s'habille-t-elle ? Eloquent quand bien des documentaires ont par la suite rendu compte du carcan étouffant qui a empêché la jeune femme de s'épanouir tout à fait.
Paradoxe parmi d'autres, le créateur salue... Sa liberté.
Qui se traduit là encore dans sa garde-robe. Les fringues de la princesse, dès sa phase "revenge dress" demeurée mythique, suscitent l'admiration du styliste : "Elle était en forme, elle s'entraînait dans cette toute nouvelle vie. Elle était phénoménale, et ces robes disaient exactement ce qu'elle voulait dire, qu'elle était une femme libre. Elle pouvait porter ce qu'elle voulait", se réjouit l'esthète.
Et ce n'est pas tout...
Le styliste énonce encore : "Elle s'éloignait du protocole royal avec la longueur des robes. C'était une sorte de rébellion, mais pas une rébellion. Mais c'était sa façon de dire aux gens qu'elle était une femme à part entière".
Et pour cause, encore aujourd'hui, Lady Di, de ses looks "de rue" légers et faussement détachés - son fameux sweater Mickey Mouse - à ses flamboyantes tenues de gala, demeure un emblème de style, ayant su marier féérie, glamour et normalité apparente. Même Kate Middleton l'imite volontiers, lors "d'hommages" remarqués... Sans égaler son modèle.