





La tournée Cowboy Carter de Beyoncé bat son plein et fait grand bruit. La chanteuse était à Paris les 19, 21 et 22 juin pour délivrer un show spectaculaire dont elle seule à le secret. Non comptant de la voir chanter, danser et même survoler la Stade de France, ses fans parisien.nes ont également eu la surprise de voir, un soir, Miley Cyrus à ses côtés et un autre son mari Jay-Z. De quoi mettre la famille Carter presque au complet sur scène puisque ses filles Blue Ivy et Rumi sont de toutes ses représentations. Il ne manque que son fils Sir à l'appel. Mais si la présence de la descendance de Queen B sur scène émeut ou fascine certains, d'autres se demandent si la chanteuse respecte bien le droit des enfants en faisant participer ses filles de cette manière.
"Beyoncé, laisse la petite en paix maintenant", peut-on lire par exemple en commentaires des vidéos de Blue Ivy lors des concerts de Beyoncé. La jeune fille de 13 ans apparaît en effet de nombreuses fois parmi les danseurs et danseuses de Queen B et exécute même seule sur scène l'iconique chorégraphie de "Déjà Vu", rendu célèbre par sa mère en 2006. Quant à Rumi, sa participation est beaucoup plus anecdotique. La petite de 8 ans n'apparaît que brièvement au milieu de la chanson "Protector" pour s'assoir à côté de sa mère puis exécuter quelques mouvements de bras avant de repartir accompagnée par sa grande sœur.
En France, le journal 20 minutes précise que "ces pratiques sont considérées comme du travail d'enfants artistes". Or le travail des enfants artistes est régi par les articles L7124-1 et suivants du Code du travail. "Contrairement à d’autres pays, nous disposons d’une réglementation claire, qui distingue avant tout deux choses : la participation artistique ponctuelle d’un enfant, et le véritable travail artistique à but commercial", explique au journal Haïba Ouaissi, avocat en droit social au sein du cabinet Cassius. Il ajoute : "Dès lors qu’il y a diffusion télévisée, merchandising ou perception de droits d’auteur, on entre dans le champ du travail des mineurs. Et là, l’autorisation préfectorale devient obligatoire."
Queen B faisant la queue à la préfecture pour obtenir l'autorisation de faire participer ses filles à ses concerts, on demande à voir.